L'amour de la mer
( Joseph Bironneau)



O mer, je ne connais plus délicat plaisir
que celui de fouler de mes pieds ton rivage
aux endroits tourmentés de la côte sauvage,
Pour peu que le labeur m'en laisse le loisir.

Rien ne m'est agréable autant que de choisir
Parmi tous ces galets, fruits d'un ancien clivage,
Et qu'en expert polit l'incessant avivage
La merveille qui sait répondre à mon désir.

Puis je reprends ma course un moment suspendue,
Le regard fasciné par l'immense étendue
De l'onde qui frémit aux caresses du vent

Et reflète si bien la grand-voûte azurée.
Ah que ne puisses-tu me revoir plus souvent,
Toi qu'au monts orgueilleux j'ai toujours préférée


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